Faut-il toujours dire ce que l'on pense ?
- Par Sandrine BINARD
- Le 08/11/2022
Avez-vous peur d’intervenir dans une #discussion ?
Faut-il intervenir quand on n’est pas d’accord, parfois oui et parfois, attention, à comment !
Nous répondons différement selon notre propre vision du sujet, nos #croyances, nos perceptions, nos connaissances également opèrent sur le connu commenté.
La question se pose : que vient "réveiller" chez vous le sujet d'un article, un commentaire, une vidéo ?
Une #émotion ? une blessure ? ou plus encore, un #traumatisme ? Votre réaction en dit plus sur vous que le sujet lui-même.
Le sujet n'est pas forcément le Sujet.
Et c’est ainsi que l’on voit apparaitre des échanges, réponses, actions, réactions diverses et variées allant du partage d’idée aux injures sans distinction du respect de l’autre, de celui qui écrit, et encore moins du niveau de connaissances du sujet.
Tellement de réactions sont permises. Celui qui répond dévoile bien souvent plus d'informations sur lui (son caractère, ses émotions ou ses blessures) que sur le sujet lui-même. Vous me suivez toujours…
Prenez n’importe quel article sur les réseaux sociaux ou n’importe quel échange professionnel ou personnel, et regardez les réactions comportementales diverses qui suivent le début du sujet (dans les mots et dans les gestes) :
- Irrespect ou respect ?
- Sens des responsabilités dans les réponses proposées ou partage incontrôlé des idées ?
- Voyeurisme participatif, implication dans la vie des autres, invitations au partage, remerciement ?
- Complicité, connivence, lobbying ?
- Amitié sincère ou manipulée ?
- Partage bienveillant ou volonté d’avoir raison ?
- Amour peut-être…
- Et j’en passe… la liste est infinie.
Nos réactions nous dévoilent.
Les réactions des autres les dévoilent également, et pour autant a-t-on fait avancer le sujet ?
Peut-on envisager des règles élémentaires de communication à tenir à l’écrit comme à l’oral, pour faire avancer un sujet sans se dévoiler personnellement et confondre volontairement ou inconsciemment le sujet à ses propres émotions ?
Intervenir dans une discussion est émotionnel.
Je serai très curieuse de savoir si des études scientifiques ont été faites pour définir dans quelle proportion un échange part sur l’émotionnel ou part sur la progression du sujet.
Que ce soit en #politique, en #entreprise, dans le #bénévolat, ou en #privé, combien de fois une discussion "dérape" dans les émotions ?!