Cas d'agressions entre enfants | culpabilité et honte, un trauma particulier
CULPABILITE, comment déculpabiliser ?
Cas des agressions sexuelles entre enfants, du jeu à la réalité...
"Je ne me sens pas victime car c'était un enfant et c'est pas sa faute..." la victime prend tout sur elle.
C'est difficile d'être victime, car tant de choses se mettent en place, déjà il y a la honte, en plus on culpabilise car la victime pense avoir participer avec conscience à ces "jeux" qui ont tourné à des actes sexuels.
Du jeu et de la curiosité, c'est comme ça que l'agresseur amène la victime à passer à l'acte, la manipulation est légère et les enfants ne sont pas vraiment conscients de ce qui va suivre du moins la première fois.
Pour l'agresseur, lorsqu'il est jeune, son comportement reproduit du "déjà vu", victime lui-même, il va reproduire ce qu'il a vécu.
Pour la victime, la phase sensible de la curiosité prime sur le danger en toute circonstance, l'enfant plus grand abuse de sa confiance d'ainé et profite de la situation. Après l'acte, quelqu'il soit, la victime va entrer dans un engrenage douloureux et destructeur si elle n'est pas prise en charge très rapidement.
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Or, c'est souvent le cas, l'enfant violé ne peut déméler le bien et le mal, les causes et les conséquences. A cet age (juqu'à 18 ans), il n'a pas toujours, selon l'age, la connaissance de ses notions et ses phases sensibles sont en train de se mettre en place. D'un point de vu neuronal, le procéssus de figement (que certain appelle la mort intérieur, mais dont je réfute le concept et le mot) intervient et va retenir les émotions là où elles se sont figées, faisant ainsi entrer la victime dans le cycle recurrent de mise en danger.
L'agresseur utilisera alors les mêmes outils pour inciter sa proie à reproduire l'acte sexuel, la victime paraitra presque "consentante" comme le disent si bien les avocats des agresseurs, or, en réalité, elle entre à nouveau en situation de figement, afin de minimiser la mémoire traumatique.
La victime enfant ne peut accepter d'être victime, c'est son corps et son esprit qui parleront pour elle plus tard. Les douleurs du corps, les flashs, les problèmes avec la sexualité, les colères, les injustices, les doutes, la honte, etc... et puis lorsque la victime devient elle-même maman et donc responsable, se produit alors tout un système d'alerte du corps et de l'esprit qui visent à trouver l'équilibre et à combattre les vieux traumatismes pour faire place à la vie. Il est alors temps de prendre en charge l'agression, de la voir comme telle, et de travailler sur la déculpabilisation, la gestion des émotions et surtout sur le défigement.
Il faut prendre au sérieux un enfant qui a été agressé, les signes sont là :
problème de mise en pyjama,
besoin d'avoir une culotte propre,
besoin de se laver,
angoisse nocturne,
volonté d'avoir des draps propres,
besoin de sécurité,
d'entendre du bruit,
de ne pas être seul, etc.
il y a les signes plus tard de difficultés scolaires, des maladies chroniques, eczéma, toux, difficultés d'écriture, de lecture, etc.
Il faut écouter, regarder et sentir un enfant, s'il est victime les signes comportementaux sont bien présents.